par Gilbert Le Bris, Député du Finistère, Maire de Concarneau, Vice-président de la Commission de la Défense
La Francophonie, ce sont bien sûr des locuteurs, mais aussi des valeurs partagées. La Francophonie devient ainsi de plus en plus politique, alors que son message premier portait sur le rayonnement de notre langue. Le Sommet de Ouagadougou est le sommet de la consolidation de cette union politique. La force de la Francophonie, ce n’est pas un paternalisme condescendant, mais l’opportunité d’un dialogue entre des peuples qui visent un idéal, chacun à leur manière, et qui peuvent se servir de cette institution offrant une tribune internationale pour des pays qui en manquent souvent, ainsi qu’un réseau à l’heure où la mondialisation favorise les structures réticulaires. Après le devoir de discrétion, la Francophonie doit devenir pour notre pays un droit d’ambition.
Cela passe par :
- Une structure ministérielle et des moyens financiers propres.
- Un soutien affirmé à l’existence médiatique d’un environnement francophone (TV5 dont les moyens doivent être accrus et les programmes orientés vers une image moderne et positive, RFI, etc.), ainsi qu’un soutien aux manifestations culturelles et à l’édition.
- Un appui aux établissements scolaires français à l’étranger, avec le choix d’une éducation « à la française » donc laïque, exigeante, mais tolérante, respectueuse des cultures locales et des langues vernaculaires en les enseignant.
- Préserver la singularité du message francophone : la lutte pour des identités préservées, la diversité des langues et des cultures face à la mondialisation.
- Simplifier et rationaliser, sous tutelle ministérielle, tous les comités et organismes qui gravitent autour de la Francophonie. Créer un statut des volontaires francophones pour les institutions étatiques et les coopérations décentralisées.
- Se battre pour la Francophonie numérique en rendant accessibles et gratuits les contenus d’un cursus scolaire de base jusqu’à la Terminale.